La Caverne des
Trois-Frères, Anthologie d’un
exceptionnel sanctuaire préhistorique
Jean-Daniel LARRIBAU est né à Orthez (64)
Dès son plus jeune âge, il est attiré par l’eau et par les moindres cavités qu’il pouvait rencontrer dans les calcaires du Gave de Pau et près de Castétarbe, son quartier natal où il fera ses premières expériences de spéléologie. Devenu, quelques années plus tard, géologue structuraliste de métier, il sera aussi plongeur et spéléologue. Très vite, il va concilier ces deux disciplines et devenir spécialiste de plongée souterraine. C’est à ce titre qu’il intervient dans des missions de sauvetage organisées par le Spéléo Secours Français. Il effectue de nombreuses expéditions dans les plus grands réseaux immergés de France et participe activement à la promotion de cette activité en formant des adeptes enthousiastes au sein des structures spéléologiques françaises. Il dirige la Section de Spéléologie de l’USPA (Union Sportive des Pétroles d’Aquitaine). Dans les années 70, il organise, en équipe, les tout premiers bivouacs souterrains post-siphons. Il explorera tout particulièrement, la source aux Fées en Ossau, la source des Fées en vallée d’Aspe, les principales résurgences de la Pierre Saint-Martin à Sainte-Engrâce. Membre de l’Association de Recherche Spéléologique Internationale de la Pierre Saint-Martin (ARSIP), il organisera comme responsable de plongées des expéditions dans ce réseau et il franchit le siphon appelé depuis JDL.
C’est dans ce contexte que Jean-Daniel Larribau va infléchir son activité dans l’exploration archéologique, que ce soit dans la grotte d’Oxocelhaya ou dans celle d’Erberua dont il fut le découvreur. Il devient ainsi l’inventeur des peintures et gravures rupestres de première importance. Il forme ensuite une équipe ayant pour but de préserver ce site exceptionnel, d’en obtenir le classement auprès des Monuments historiques. C’est dans cette démarche collective que s’inscrit la thèse de doctorat de Sylvie Prudhomme, L’Art pariétal préhistorique des grottes d’Isturitz, Oxocelhaya et d’Erberua, soutenue en 1989 au Muséum national d’histoire naturelle. Jean-Daniel Larribau se forme à la lecture des parois et au relevé de cet art pariétal. Sa passion le conduit à affiner également la technique de prises de vues subaquatiques.
En 1998, sous la direction de Jean-Yves Empereur, directeur de recherche au CNRS, créateur du Centre d’Etudes Alexandrines (CEAlex), il participe comme photographe aux fouilles archéologiques terrestres et sous-marines d’Alexandrie en Egypte.
Erberua couverture 4
La Colline de Gaztelu, en Pays Basque, se situe sur les communes d’Isturitz et Saint-Martin d’Arberoue dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle abrite les grottes d’Isturitz et d’Oxocelhaya dont l’intérêt géomorphologique, mais surtout archéologique, est connu du public depuis longtemps. André Leroi-Gourhan se réfère à l’art du paléolithique de ces galeries ornées, dans son ouvrage essentiel, Préhistoire de l’art occidental. Cependant, jusqu’à présent, il n’a pas été porté à la connaissance du grand public qu’un troisième réseau souterrain existait dans le même site, à un étage inférieur, correspondant au cours actuel de la rivière Arberoue. Cette nouvelle grotte, découverte et explorée par Jean-Daniel Larribau et son équipe, à partir de 1973, et désormais appelée Erberua, s’est révélée dotée d’une grande richesse en figurations pariétales ; ce qui a pu faire dire, au moment de sa découverte, qu’il s’agissait d’un « Lascaux basque ».
Le présent ouvrage a donc le mérite de mettre à la portée d’un large public, par le soin de celui qui est l’inventeur de ce trésor archéologique, les manifestations remarquables de cet art du paléolithique. De nombreuses photographies et illustrations rendent sensibles, et presque palpables, les créations esthétiques de nos lointains ancêtres. A cet intérêt patrimonial, s’ajoutent des données scientifiques qui concernent le contexte géomorphologique ayant contribué à la formation du réseau souterrain du Gaztelu.
Enfin, l’aventure humaine et l’histoire des découvertes, sont racontées ici par celui qui fut l’initiateur de plus de vingt expéditions souterraines, par-delà les siphons qui barraient l’entrée de la grotte d’Erberua, depuis les temps préhistoriques.
PS. : Pour information, Philippe Drouin dans" le coin des livres - Spelunca 130 - 2013 " a fait paraître un article sur la Grotte d'Oxocelhaya - Art pariétal préhistorique du Pays Basque.
La grotte d'Oxocelhaya
Couvertures - La grotte d'Erberua
Edité par Jean Daniel Larribau.
jdlarrib@club-internet.fr
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